Il fallait bien que l’événement planétaire de l’élection d’Obama à la présidence des Etats-Unis ait une répercussion en Irlande. Et il fallait bien aussi que cette répercussion soit insolite et polémique.
 Voilà en effet que Barack. H. Obama est d’origine irlandaise par sa mère. C’est amusant et jusque là tout va bien.
L’affaire se complique lorsqu’il faut savoir d’où en Irlande?
L’ancêtre Fulmouth Kerney émigrant de la famine de 1850 et trisaïeule de Barack venait du petit village de Moneygall dans le Comté d’Offaly. Ça ne se discute pas c’est inscrit sur le registres de la paroisse !
Mais voilà que le village de Shinrone dans ce même Comté se lance dans la compétition car la famille de Fulmouth Kerney, c'est-à-dire ses parents, venaient eux, de Shinrone… Et Toc !
D’ailleurs le père de Fulmouth, Joseph est enterré au cimetière de Shinrone… Et Re Toc !
Qui donc aurait vraiment droit au précieux label ? Dublin pourrait aussi se retrouver dans la compétition...Discussions historiques, généalogiques et touristiques n’en finissent pas.
Enfin les habitants de Moneygall, bons princes, acceptent de partager la gloire avec les habitants de Shinrone.
En attendant, la mairie de Moneygall envisage de transformer un local actuellement en démolition en musée Obama afin que, dixit Mr Peter Ormond du conseil municipal, « S’Ildécide de venir ici dans 3 au 4 ans il trouve quelque chose d’installé. Ce ne serait pas raisonnable de commencer en urgence quelques mois avant. » et de rajouter « La publicité autour des origines irlandaises d’Obama a déjà généré une augmentation du tourisme américain dans la région »
Voici donc une nouvelle destination touristique au centre de l’Irlande à ne pas manquer ne serait-ce que pour profiter des conversations animées au pub Ollie Hayes’s de Moneygall qui arbore déjà un drapeau étoilé. Mais attention il faut aller aussi à Shrinrone, antériorité oblige !
Pour mémoire, 24 des 44 présidents américains étaient ou sont d’origine irlandaise, parmi ces Irlandais ont compte Washington, Kennedy, Clinton.
Par Isabelle Galy-Aché
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